Contrefaçon, grand fléau pour les marques
Tout le monde a déjà été confronté à la contrefaçon. Ces produits, qui peuvent imiter ceux des grandes marques, sont réalisés dans de mauvaises conditions, peuvent être dangereux pour la santé ou l’environnement, et nuisent aux créateurs.
Chaque année en France, ce sont 8 milliards d’euros qui sont perdus à cause de la contrefaçon, d’après une enquête de l’Union des fabricants. Mais ce n’est pas tout : ce marché illégal ferait perdre 40 000 emplois.
En plus de tromper les consommateurs et consommatrices en leur laissant penser que les produits sont authentiques, la pratique a donc des effets néfastes sur l’économie. Mais ce n’est pas tout.
Les nombreux problèmes de la contrefaçon
La contrefaçon a des conséquences…
… humaines
Les techniques de production de la contrefaçon sont, sans surprise, très problématiques. Entre production en masse, absence de protection sociale, et manipulation de produits toxiques sans protection, les travailleurs et travailleuses mettent, quotidiennement, leur santé en danger. La quantité prime évidemment sur la qualité pour les revendeurs, qui se soucient peu du sort des équipes de production.
… environnementales
Les produits chimiques utilisés, sans contrôle, dans la confection des produits sont néfastes pour l’environnement. Déversés dans l’eau, ils peuvent infiltrer les nappes phréatiques. Par ailleurs, certaines matières utilisées demandent de grandes quantités d’eau. Enfin, la plupart de ces produits sont confectionnés dans des pays en développement puis acheminés vers certaines destinations touristiques par bateau ou en avion, deux moyens de transport hautement polluants. Enfin, les produits sont souvent de mauvaise qualité. Ils se détériorent rapidement, ne peuvent pas bénéficier des services de réparation des marques puisqu’ils ne sont pas authentiques, et sont très peu recyclés en fin de vie. Ils génèrent donc d’importants déchets.
... pour les acheteurs
Enfin, les acheteurs sont également impactés par la contrefaçon. Puisque les produits ne suivent pas la législation ni les normes en vigueur, les personnes en possession de produits de contrefaçon risquent jusqu’à 300 000 euros d’amende et 3 ans de prison.
Un phénomène qui concerne tout le monde
La contrefaçon représente 3,3% du commerce mondial. La situation fait froid dans le dos. Et la France est le deuxième pays le plus concerné juste après les États-Unis, d'après une enquête gouvernementale. Ainsi, en 2020 les services douaniers français ont intercepté 5,64 millions d’objets de contrefaçon, soit une hausse de 20% par rapport à l’année précédente. Une augmentation qui s’explique en partie par la crise, mais qui concerne tous les secteurs : 798 000 vêtements, chaussures et accessoires ont été saisis.
Lutter contre la contrefaçon
Comment ne pas consommer des produits de contrefaçon ?
La majorité des articles de contrefaçon sont vendus en ligne. Un moyen de s’assurer de l’authenticité d’un article est de se rendre au sein des boutiques physiques des marques ou créateurs.Cependant, il est aussi possible de limiter les risques en ligne. La première chose à faire est de consommer sur des sites certifiés et sécurisés. Les mentions légales ou l’URL d’un site peuvent éclairer sur sa légitimité. Les avis des internautes peuvent aussi permettre de vérifier que les commandes sont conformes.Enfin, certaines plateformes de vente entre particuliers mettent en place des dispositifs d’authentification pour s’assurer que les produits qui y sont vendus soient conformes.Si un doute persiste, il est toujours possible de vérifier en direct auprès des marques, qui indiquent parfois sur leur site internet leur histoire, leurs fournisseurs officiels, la provenance de leurs produits et leurs tarifs réglementaires.
L’artisanat, une valeur sûre
Un moyen de contrer la contrefaçon est de se tourner vers l’artisanat. En plus de mettre en valeur des créateurs et leur savoir-faire, l’artisanat assure de petites quantités ou des produits uniques. Reproduire en masse un produit s’avère alors tout de suite plus compliqué pour les fraudeurs. Ils sont souvent seuls à proposer leurs produits et sont en contact direct avec leurs communautés, notamment via les réseaux sociaux. En général soucieux de leur impact, les artisans proposent une consommation raisonnée, plus écologique et responsable.
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