Covid19, une opportunité à saisir pour repenser le monde ?
Parce que chez Meanwhile, nous donnons la parole à toute personne voulant écrire sur les sujets éco-responsables, aujourd’hui Steve, agriculteur bio, nous partage sa réflexion sur l’impact du Covid19.
[ Point de vue ]
Aujourd'hui, comme chaque jour, je lis l’actualité. Quelle belle surprise ! La diminution considérable de pollution nous laisse entrevoir les plus belles merveilles du monde. Les montagnes de l'Himalaya sont visibles à plus de 200 km à la ronde, les villageois Indiens ont pu admirer cette splendeur qui n’était pas arrivé depuis plus de 30 ans.
La preuve en images
Malgré la crise sanitaire actuelle, la nature continue de vivre ne se préoccupant pas de l'épidémie, ni même du confinement des êtres humains.
Les bourgeons fleurissent et laissent place à mille et une couleurs, mille et une odeurs. Les herbes poussent. Les nuages se dévoilent sous une lumière unique. Les oiseaux chantent du matin au soir, nous inondent de leur douce mélodie, ne laissant place aux plus grands tubes de Beyoncé.
“N’aurions-nous pas été trop arrogants à l’égard de la planète ?”
Il paraîtrait même que la nature nous montre comme jamais auparavant ses formes généreuses, son plus beau profil.
A se demander si la mère nourricière ne nous nargue pas. N’aurions-nous pas été trop arrogants à son égard, l'empêchant de s'exprimer, d'entendre sa voix, même dans les pays les plus démocratiques ?
Aujourd'hui je reste émerveillé par le spectacle quotidien qu'elle nous offre, plus besoin de faire la queue dans d’interminables files d’attente. Plus besoins de réserver ses billets catégorie 1 à la Fnac, nous sommes aux premières loges du concert de cette virtuose nature.
J’ai l’impression qu’elle nous apprend beaucoup, tous les jours. Elle reste humble, peu importe les circonstances, elle reste juste peu importe notre âge, notre condition physique, notre couleur de peau.
Ces observations viennent à m'interroger, à me demander :
« Et, si... nous avions tout faux depuis le début de notre civilisation. Pourquoi, ne cherchons-nous pas à collaborer avec la nature plutôt que d'essayer, en vain, de la maîtriser ? C'est sûrement l'allié le plus précieux que nous comptons à nos côtés. Devrions-nous pas la protéger et la choyer comme notre propre enfant ? »
“Notre environnement est interdépendant.”
Depuis la nuit des temps, les animaux, les végétaux s'alimentent, construisent, vivent grâce à un réseau solidaire de proximité. Notre environnement est interdépendant. Le petit moineau Gertrude nourrit ses enfants grâce aux vers de terre juste en dessous du nid. Ce même Gertrude construit sa maison familiale grâce aux herbes sèches juste en bas du nid. Les vers qui ont nourri les enfants de Gertrude ont décomposé les nutriments dans le sol pour pouvoir le nourrir. Oui, ce même ver qui nous dégoûte lorsque nous le croisons, a participé à nourrir la Terre et les enfants de Gertrude. Et ce même ver a aussi contribué à nourrir les arbres fruitiers, les légumes et nous les êtres humains.
Il est possible, tout en ayant une pensée pour les personnes directement touchées, d’utiliser comme levier d’action notre crise et repenser le monde, notre manière de consommer, d’agir, de penser.
Les grandes multinationales en recherche d’un coût de production faible et d’une croissance stable ne nous poussent-elles pas à devenir ennemi de la nature et des règles de fonctionnement élémentaires ?
Consommer local et éco-responsable ne constituerait peut-être pas l’une des clés pour se rallier à notre environnement ?
Un remerciement particulier à Gertrude qui m'a autorisé à utiliser son image sans me demander un sou.
Ecrit par Steve aka Ecolocrush, Agriculteur Biologique en Vendée. En cours de création d’un éco-village dans le Sud-Ouest de la France, La Rochelle.
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